will (they'll tell the story of tonight)

Sorting Out The Dirty Laundry
(a)typical family la plupart des gens, quand je leur dis que je viens d'une famille un peu banale, puis qu'ils apprennent ensuite qu'elle est méga riche, ils ont un peu souvent tendance à me traiter de menteur ou à lever les yeux au ciel en pensant que j'me la raconte. Sauf que... bah, non, en fait. J'vois pas en quoi le compte en banque de mes parents devrait faire de nous des êtres incroyables aux récits digne des plus grands chefs-d'oeuvre hollywoodiens. J'veux dire... okay, mes deux parents ont chacun un métier dans lequel ils ont su briller, mais, à part peut-être le fait qu'on a peut-être été plus élevé par nos nourrisses avec mon frère et ma soeur, bah... j'ai rien de spécial à dire. J'ai pas eu de poney pour aucun de mes anniversaire, on va pas en vacances aux quatre coins du monde au moindre week-end de trois jours qui se profile, et on a été à l'école publique, comme tout le monde - façpn d'parler. Tout comme on a pas été élevés comme des gros aristos et on se recevait pas de coup de fouet et d'heures de colle de bienséance au moindre gros mot qu'on prononçait - et heureusement, j'aurais pas été dans la merde, sinon... - Vraiment, le succès de nos parents n'a jamais été prétexte à une vie de grand luxe. Ils ont toujours attendu de nous d'avoir du respect, des principes, d'être intègre et de ne pas nous reposer sur nos acquits. C'est qu'ils viennent tous les deux de classe moyenne, et, heureusement pour nous tous, ils ont jamais oublié d'où ils venaient. the american dream en toute honnêté... j'ai jamais vraiment compris le délire de mes parents, celui de vouloir aller aux états unis. On vivait déjà très bien, à Londres. Ma mère procureur, mon père chef d'un resto étoilé. Ils avaient pas leurs carrières décollant comme ici, mais on était quand même bien. Non pas que j'ai été contre le déménagement ou quoi que se soit -même si j'avoue que quitter tout ce que tu connais quand t'as même pas encore 16 ans, on aura vu mieux - et aujourd'hui, j'me suis tout à fait habitué a ma vie américaine que j'aime d'ailleurs beaucoup. c'est juste que... je sais pas, leur grand rêve américain, ça m'a toujours un peu dépassé. Bien sûr, aujourd'hui, si on regarde leur évolution par rapport à quand on était à Londres, on peut se dire qu'ils ont vraiment réussit, mais... de là à dire qu'ils avaient raison de déménager ? Je suis pas sûr. Je suis pas sûr qu'ils doivent ce succès à l'Amérique. J'pense qu'ils ne doivent leur succès qu'à eux même. C'est juste qu'ils ont mit les bouchées triples après notre déménagement, bien trop pris dans leur aspirations et leur excitation de se retrouver de l'autre côté de l'Atlantique. Ce qu'ils ont pas l'air de se rendre compte... c'est que s'ils avaient mit autant d'ardeur en Angleterre, y'a 99% de chance pour que le résultat aurait été le même. like a model child okay, okay, y'a peut-être juste une chose qui rentre bien dans le cliché de la famille riche et qui semble souvent assez bizarre aux yeux des autres : le fait que je sois, en quelques sortes, considéré comme l'héritier Winthrop. Mais j'aime pas vous dire ces mots là, parce que si c'est vrai que mon père utilise souvent ce terme pour parler de moi... il le fait plus pour déconner qu'autre chose, en fait. Le truc, c'est que le plus grand flippe de mon père, c'est de devoir céder tout ce qu'il a pu bâtir ici, à sa retraite. Que son empire soit entre les mains d'un total inconnu et qu'il dénature tout. Du coup, quand j'ai commencé à grandir, et en voyant que j'avais aucune difficulté à ramener de bon résultats à l'école, mon père, il a de suite vu le bon filon. Et au moment où j'étais assez grand pour vraiment comprendre le merdier, il m'a demandé si je voulais bien être son apprenti, pour plus tard reprendre le restaurant. Moi, franchement, c'est pas vraiment un truc qui me bottait plus que ça. Mais quand j'ai vu à quel point c'était important pour lui, j'me voyais pas refuser. C'est pas comme si j'avais moi-même eu un grand rêve d'avenir, j'avais aucune foutue idée de ce que je voulais faire, à l'époque, donc bon. Si en plus, ça pouvait me faire passer plus de temps avec lui, lui comme moi, au final, c'était tout bénèf. happily ever whatever bon, sinon, mis à part ça sans transition, j'ai jamais vraiment été le genre de gars qui collectionne les conquêtes et les coups d'un soir. j'vois pas trop d’intérêt la dedans, même si j'ai rien contre ceux qui font ça. mais je vais pas non plus aller jusqu'à dire que je suis un grand romantique qui cherche la femme de sa vie avec qui je vivrais jusqu'à la fin de mes jours dans le plus grand des romantismes. j'suis bien sorti avec quelques unes avec qui c'était plus ou moins sérieux, mais... bah, j'saurais pas trop me placer, entre les deux extrémité d'gars, en fait. je pense pas être un connard avec ces dames, puisque j'fais toujours de mon mieux pour être vrai avec elles, je suppose que c'est déjà ça. En tout cas, jusque là, toute les relations que j'ai pu avoir, okay elle se sont finit, mais c'était toujours plus ou moins en bon terme, ou parce que le gentil hasard de la vie faisait qu'en fait, j'étais tombé sur une timbrée. rock and roll baby j'ai toujours été le genre de type qui aime s'amuser. Pas forcément faire la bringue jusqu'à pas d'heure et danser jusqu'à 6h du mat - pas du tout, même, j'ai un peu les boites en horreur pour tout vous dire - mais plutôt que j'aime faire les 400 coups avec mes potes, faire le con et pas penser aux conséquences. C'est ballot pour moi, parce que responsabilités ça devrait un peu être mon quotidien - en tout cas c'est sur que ça va vite le devenir - mais j'ai toujours été un peu kidult sur les bords. Pour moi, le monde parfait, ça serait un monde où on est pas obligé de se trouver une carrière, de travailler pour vivre. Où on pourrait juste vivre sa vie comme on l'entend, se poser avec des potes, rigoler de truc pas drôle ou encore se balader n'importe où où on veut. Mais je suppose que tout ça, c'est juste un mélange d'utopie et de candeur de ma part. J'sais bien qu'un truc pareil ça arrivera jamais - du moins, pas aux adultes - et qu'on obtient rien sans rien. Mais, bon. J'suppose que j'suis aussi un peu rêveur, parce que j'peux pas m'empêcher de quand même tout faire pour continuer au maximum à pas trop me prendre la tête tout en imaginant qu'un jour, mon monde de bisounours sur mesure arrivera pour de vrai.